Comment entretenir mes boiseries extérieures ?
Il fait doux. Les températures sont clémentes, le temps est sec, le vent, léger : la journée s’annonce paisible et reposante. Vous sortez sur votre terrasse en teck, un coussin moelleux à poser sur le transat et un livre à la main, prêt à profiter et faire la sieste, mais… Votre terrasse grisonne ! Vos volets craquellent ! Votre porte d’entrée se fendille ! La niche du chien se fissure ! Quand avez-vous traité vos boiseries pour la dernière fois ? Impossible d’ignorer les grincements plaintifs du bois qui s’assèche. Vous rangez votre livre, c’est reparti !
Se protéger
Direction la cave ou le garage pour y dénicher vos gants, lunettes, masque et vêtements de protection. Vous le savez : un bricoleur protégé est un bricoleur en bonne santé. Et puis, vos protège-genoux, qui ne seront pas de trop si vous vous attaquez à la terrasse. Vous faites de la place, disposez quelques vieux draps au sol, sélectionnez les produits nécessaires et sortez les outils de leur mallette : ponceuse, pinceaux, brosse, grattoir, papier de verre et votre grand bidon d’huile de coude. Vous êtes paré !
L’application de produits de traitement du bois se fait idéalement en plein air, à l’ombre et à l’abri du vent, sous des températures avoisinant les 20 °C. À l’extérieur, méfiez-vous des herbes coupées et feuilles mortes qui volent. À l’intérieur, ouvrez les fenêtres pour faciliter le renouvellement de l’air. Enfin, pour un premier entretien, n’hésitez pas à demander conseil auprès de professionnels. Cela pourrait vous éviter de perdre du temps (et votre sang-froid) inutilement.
Préparer
Comme toujours, vous démontez, si cela est possible, les volets, portes, etc., et dévissez les gonds, la serrurerie et autres éléments en métal. Vous protégez les vitres avec du papier de masquage adapté pour prévenir d’éventuelles éclaboussures ou griffures disgracieuses. Et, bien sûr, vous tenez les enfants à l’écart. L’accès au chantier est sécurisé !
Si le bois est très abîmé, il est indispensable de le décaper à l’aide d’un décapant chimique (laissez agir, puis raclez le tout à l’aide d’un grattoir pour retirer d’anciennes traces de produit) ou thermique (à air chaud). Quoi qu’il en soit, votre bois doit être complètement nettoyé. Ensuite, poncez dans le sens des nervures avec un papier de verre assez épais pour commencer, et plus fin pour la finition. Dépoussiérez consciencieusement avec un chiffon légèrement humide (une taie d’oreiller élimée fera parfaitement l’affaire). À cette étape, si vous constatez que le bois est attaqué par des champignons ou des insectes (petits trous, moisissures, noircissement), vous penserez à appliquer un traitement curatif, insecticide et fongicide.
En cas d’entretien annuel, plus esthétique, un bon dégraissage de la surface avec une éponge, de l’eau et du dégraissant (Solarine) devrait suffire. Poncez ensuite en respectant les nervures, et dépoussiérez. Pour les essences de bois exotiques, notamment, l’entretien régulier et l’hydratation de la fibre sont hautement recommandés chaque année.
Traiter
En matière de produits de traitement, le choix est varié : huile, lasure et vernis à base d’eau ou de solvant, lasure opaque, peinture colorée (laque satinée ou brillante). Pour trouver le produit qui s’adapte le mieux à vos boiseries, pensez au fini que vous souhaitez obtenir, au temps dont vous disposez pour réaliser ces travaux et à la fréquence de traitement que vous pourrez respecter.
Par exemple, l’huile protège le bois contre les effets de l’humidité et des rayons UV, tout en préservant son aspect naturel. C’est l’alliée des bois exotiques (ipé, teck, bangkirai, karri, yang), mais elle requiert une à deux applications chaque année, particulièrement sur les surfaces exposées aux rayons du soleil, aux pluies battantes et aux gels extrêmes.
La lasure à base d’eau, aussi appelée lasure acrylique, est plus écologique. Appréciée pour son séchage rapide et son odeur discrète, elle est transparente et préserve les détails du bois tout en le protégeant contre l’humidité et les rayons UV. La lasure solvantée, quant à elle, offre un bon compromis pour protéger le bois plus intensément tout en conservant son aspect naturel. À préférer, donc, pour les boiseries soumises à des conditions climatiques plus rudes et à des frottements répétés, car elle dépose un film contre l’humidité et les rayons du soleil.
Enfin, la lasure pour bois opaque et la peinture colorée sont imperméables et rendent les bois extérieurs résistants aux intempéries, aux moisissures et aux rayons UV. La couche opaque, plus épaisse et plus dure, protège par sa pigmentation, nourrit et colore le bois, tout en conservant le relief. Plusieurs couches sont cependant nécessaires pour un fini impeccable. Mais la plupart de nos produits sont multicouche : ils font à la fois office de primaire et de finition. Vous n’avez donc besoin que d’un seul pot de peinture pour votre travail !
Souffler
Satisfait et fier du devoir accompli, vous reposez lunettes et visseuse sur votre étagère, tandis que vos pinceaux trempent dans un bocal d’eau tiède ou de white spirit. Les vieux draps sont pliés et rangés dans l’armoire, et les protège-genoux reprennent peu à peu leur forme. Cette fois, vous l’avez bien méritée, votre pause du guerrier. Profitez…